Confucius, le père de l'humanisme chinois - Terres de Chine
Confucius, le père de l'humanisme chinois

Confucius, le père de l'humanisme chinois

Dans l’Antiquité, Confucius était appelé le «premier des sages», sa doctrine et ses proverbes ont traversé les époques et les contrées. Érudit de la Chine ancienne et du monde contemporain, Confucius a marqué son temps avec sa philosophie.

Confucius
Pinyin : Kǒng Fūzǐ (ou simplement Kǒngzǐ)
Caractères chinois : 孔夫子

Né en 551 à Qufu (Chine, province du Shandong) Note : son nom chinois, Kong Fuzi ou Kongzi, signifie maître Kong. Ce sont les Jésuites qui lui ont donné un nom latinisé. Bien qu'il n'ait jamais prétendu inventer mais seulement se baser sur les sagesses anciennes, Confucius a pour beaucoup d'experts été à l'origine de l'humanisme chinois. Si un culte lui a été voué après sa mort, il ne s'est jamais considéré comme fondateur d'une nouvelle religion.

Le saviez vous ?

Les instituts Confucius sont des centres d'enseignement de la langue officielle chinoise, le mandarin (pǔ tōng huà 普通话), et de diffusion de la culture chinoise. Créés par le gouvernement chinois, ils s'en ouvrent régulièrement dans les pays entretenant des relations diplomatiques avec la Chine.

La vie d’un homme sage

Né en 551 avant J. C., Kong Fu Zi, de son nom latin Confucius, avait une vie studieuse. Son amour pour les livres classiques, la musique, l’écriture, le calcul, la conduite, l’histoire, la poésie ainsi que la maîtrise des rites, le propulsait vers une existence d’études et de réflexions. Lorsqu’il avait trois ans, son père, gouverneur de la province du Lu, mourut le laissant lui et sa famille sans ressources.

Malgré cette absence, Confucius acquit une éducation de haut niveau. Alors âgé de 24 ans, Confucius se maria et devint père d’un garçon et de deux filles. Pour nourrir sa famille, il exécuta des tâches subalternes pour le chef de la province. En 527 avant J. C., la mère de Confucius décéda, après une longue période de deuil, il allait enseigner à ces disciples ses connaissances des textes anciens.

Sa vie dans la sphère politique

Progressant dans la hiérarchie, il devint vers la quarantaine, ministre de la justice, ce qui lui a permis de faire part de sa sagesse et de ses réflexions au plus grand nombre. Ce statut allait le faire voyager dans le pays entier : à Wei, Cao, Song, Chen, et d’autres lieux de Chine. Le simple employé administratif qu’il était, prenait de l’importance avec l’âge. Après avoir fait signer un traité de paix entre Ji Huanxi et les pays du Qi, Confucius devint premier ministre à 50 ans auprès de Ji Huanxi, qui se laissera corrompre, incitant ainsi le sage Kongzi à démissionner.

La naissance d’une philosophie

Son exil l'a conduit à errer durant quatorze années, accompagné de ses disciples les plus fidèles. Il enseignait alors ses connaissances des textes anciens et sa vision de la société et de la politique dans les principautés de Chine. A cette époque, le territoire était marqué par des luttes de pouvoirs entre les différents seigneurs. Afin de retrouver la stabilité, Kong Zi prônait la restauration du Mandat Céleste à un Empereur vertueux qui ferait régner l'ordre.

De retour à Qufu, ses disciples ont mis par écrit les enseignements de Confucius dans le but de les diffuser. Ceux-ci n'ont rien d'une religion au sens occidental du terme, car ils placent l'homme au centre de tout questionnement, et n'évoque pas le monde des esprits ni la mort.

Humaniste, Confucius pensait que la nature de l’homme était bonne. Selon lui, les hommes de pouvoir devaient être vertueux et respectueux des rites et de l’ordre social. Le souverain devait créer harmonie entre les êtres humains et leur environnement. Son enseignement était plus théorique que pratique. Axé sur la morale, l’éthique et la vertu ou encore la sincérité, il présentait un art de vivre visant l'harmonie des relations humaines, l'homme n'étant pas voué à vivre avec les bêtes.

Ainsi, l'étude des textes traditionnels était fortement conseillée. Jusqu'à la Révolution Culturelle de Mao Zedong, Kongzi est le symbole de l'éducateur parfait : il ne cherche pas à s'ériger en maître à penser mais plutôt à développer l'esprit critique et la réflexion de ses disciples.

Autre changement révolutionnaire dû au maître Kong : la notion de «junzi» (君子), comparable au mot anglais «gentleman», qui évoquait avant lui la noblesse de sang, et prend avec Confucius le sens de noblesse de coeur. Ainsi, même s'il était avant tout destiné aux hommes hauts placés et voués à exercer le pouvoir, l'enseignement d'origine de Kongzi s'adressait à tous, le plus pauvre paysan pouvant théoriquement prouver ses mérites.

Le Confucianisme devient une religion d’état de la dynastie Han (206 avant JC à 220 après JC) sous le règne de Han Wudi jusqu'à la proclamation de la République de Chine en 1912 par Pu Yi, dernier empereur de Chine.

Les recueils sur son enseignement

Confucius n’a pas écrit les ouvrages qu’on lui attribue mais ses disciples les ont rédigé après l’avoir écouté durant de nombreuses années. Il y a quatre livres : la Grande Étude (大學 Dà Xué), l’Invariable Milieu (中庸 Zhōng Yóng), les Entretiens de Confucius (論語 Lùn Yǔ), et le Mencius (孟子 Mèng Zǐ).

Les Entretiens semblent être la meilleure source encore aujourd'hui pour comprendre l'enseignement de Kongzi dans sa forme originelle. En effet, dans cet ouvrage, le Maître débat des problèmes de son époque avec ses disciples.

Confucius se basait principalement sur l'étude des grands classiques chinois, le Canon des Poèmes, le Canon de l'Histoire (書經 Shū Jīng), le Livre des Mutations (易經 Yì Jīng), le Livre des Rites (禮記 Lǐ Jì) et les Annales des Printemps et des Automnes (春秋 Chūn Qiū, aussi appelé 麟經 Lín Jīng). Sixième grand classique, le Canon de la Musique (Yuejing, 樂經,en caractères simplifiés乐经) a quant à lui été perdu aujourd'hui.

Confucius posthume

Mort à l’âge de 72 ans, Confucius est une figure emblématique de la civilisation chinoise. C’est pour cette raison que le corps de Confucius repose à Qufu dans la nécropole du clan appelé «forêt de Confucius». Cette nécropole est un véritable palais construit au 16ème siècle regroupant d’anciennes calligraphies, œuvres d‘art, vêtements et de nombreuses archives.

De nombreux philosophes, principalement en Chine mais aussi dans tout l'Extrême Orient, ont poursuivi le travail de Confucius. Ce qui a donné naissance à la doctrine confucianiste, choisie comme philosophie d'Etat sous la dynastie Han. Mencius (ou Mengzi) et Xun Zi sont les deux plus célèbres penseurs ayant développé la philosophie de Kongzi. Par la suite, il faut également citer Zhu Xi, qui fût à l'origine du néo-confucianisme sous la dynastie Song.

S'il n'est pas le seul grand philosophe qu'ait porté la Chine, Confucius reste néanmoins celui qui a le plus profondément marqué la société chinoise. Son enseignement, même s'il n'est plus religion d'Etat, reste l'une des bases des règles d'éthiques dans l'Empire du milieu. 

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