Boxers contre "Diables étrangers" - Terres de Chine
Boxers contre "Diables étrangers"

Boxers contre "Diables étrangers"

Le principal objectif de la Révolte des Boxers était de détruire la présence étrangère, missionnaires et convertis chrétiens inclus. Une fois le soutien du pouvoir impérial acquis, les insurgés se sont donc lancés dans une vaste chasse à l'étranger, finalement réprimée dans le sang par un corps expéditionnaire international.

Au cœur de la Cité Interdite, l’Empereur Guangxu entreprend des réformes radicales pour faire de la Chine un pays sur le modèle des nations occidentales industrialisées. Ses choix lui valent l'hostilité de certains membres les plus conservateurs de la cour, dont le prince Duan, qui le considèrent sous la coupe des étrangers.

Loin des préoccupations de la capitale, dans la province du Shandong, la société secrète des "Poings de justice et d'harmonie", essentiellement composée de jeunes paysans sans travail, de gens démunis qui pratiquent des arts martiaux encadrés par des «maîtres de Boxe», s’organise. Ces individus affichent une aversion croissante envers les «démons étrangers» ainsi que leurs produits et technologies.

Dès 1898 des voies de chemin de fer financées par les investisseurs allemands sont sabotées. En réponse, les Occidentaux massacrent une dizaine de civils chinois et détruisent une centaine de maisons en bordure de la voie ferrée. Cet incident ne fait qu’attiser la haine des Boxers. S’en suivent des démonstrations de force avec l'assassinat du missionnaire britannique Sydney Brooks en 1899, puis des attaques répétées sur des Chinois chrétiens par les Boxers.

Désormais soutenus par le pouvoir impérial, l'impératrice douairière Cixi voulant utiliser la révolte pour vaincre les puissances étrangères, de nombreux Boxers entrent dans la capitale sans qu'aucune résistance ne leur fasse face.

De leur côté les Occidentaux concentrent une flotte internationale sur les côtes de la Chine et font entrer plus de 350 soldats appartenant à la coalition des huit nations à Pékin. Cette entrée forcée est vécue comme une humiliation par la Chine.

Les 55 jours de Pékin

L’assassinat de l’ambassadeur d’Allemagne à Pékin par les Boxers scelle le destin des Occidentaux qui refusent l’ultimatum de l’impératrice Cixi : au lieu de partir, les ressortissants se préparent à tenir un siège dans le quartier des ambassades de Pékin. Le renfort de soldats de la flotte internationale n’arrive pas en temps prévu, pris d’assaut à plusieurs reprises par les Boxers, notamment à Tianjin.

Les assiégés doivent résister 55 jours aux attaques conjointes des Boxers et de l’armée impériale, en s’adaptant à des conditions précaires : baisse des stocks de munitions et de l’approvisionnement en nourriture, cas de dysenterie. Les 3 000 Chinois convertis abrités dans le quartier des ambassades vivent dans des conditions déplorables, entassés les uns sur les autres et laissés pour compte par les Occidentaux qui ne leur donnent que le minimum syndical d’approvisionnement en nourriture.

La situation s’envenime. La cour impériale perd le contrôle de son armée et les Boxers s’apprêtent à porter le coup d’assaut final. Mais le corps expéditionnaire tant attendu de 14 000 hommes fait enfin son entrée dans la capitale. L’impératrice et la cour impériale prennent la fuite et le 15 août 1900 les troupes internationales prennent possession de la Cité interdite, marquant la fin d’un évènement des plus humiliants pour la Chine.

Répression et humiliation de la Chine

La Chine est contrainte de se plier aux quatre volontés des étrangers, avec la signature d’un protocole de «paix» le 7 septembre 1901 entre le gouvernement des Qing, de retour à la Cité interdite depuis le 16 janvier 1901, et les huit nations étrangères.

Les Chinois doivent chasser les mandarins qui ont soutenu les Boxers. La protection des quartiers des légations à Pékin est renforcée et placée sous le contrôle exclusif des Occidentaux qui en interdisent catégoriquement l’accès aux résidents chinois. L’humiliation est à son comble avec le versement obligatoire d’indemnités de guerre aux Occidentaux à hauteur de 450 millions de taels payables en or sur 39 ans, une somme qui représente quatre fois le montant annuel des impôts.

Les Occidentaux obtiennent également de force le consentement du gouvernement chinois pour raser les forts de Taku, qui protégeaient l’estuaire de la rivière Hai He, et tout autre obstacle susceptible d’entraver la libre communication entre Pékin et la côte. La Chine perd également son honneur en constatant une fois de plus son infériorité militaire face aux étrangers, qui interdisent, avec le protocole, l’import d’armes pendant deux ans.

En plus des punitions sévères infligées par le protocole, les Chinois subissent une lourde répression. Les puissances étrangères demandent l’exécution ou l’exil des personnalités qui ont soutenu la Révolte des Boxers. Plusieurs fonctionnaires sont ainsi décapités et d’autres démis de leur fonction pour avoir laissé se développer des mouvements anti-étrangers.

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